10h00 - Les Molunes

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« Que nous auront-ils laissés, tous ceux qui sont morts pour la France en 14-18 ? Il est bien là, la question que nous devons garder en tête et que les générations futures devront garder en tête. Cette question, QUE NOUS AURONT-ILS LAISSE ? je n’en doute pas, vous, les adultes, vous l’êtes déjà posé ?

Je me la suis posé cette semaine en voyant un groupe d’enfants avec leur maîtresse devant le monument aux morts. Je me la suis tellement souvent posée et je me la pose tous les jours lorsque j’entends des gens se plaindre…. Alors je crois qu’il est important, un jour de 11 novembre, que nous nous la posions collectivement.

Les enfants de nos écoles sont là pour acquérir des connaissances qui doivent nourrir leur propre réflexion. Nous devons remercier les enseignants qui, en France, font encore l’effort de ce travail de mémoire pour transmettre dès le plus jeunes un regard sur notre histoire, sur les périodes noires de notre histoire.

Je m’adresser tout à l’heure aux enfants qui seront présents à Septmoncel pour leur dire que, forcément, chaque enfant a le droit de percevoir les choses différemment. En voyant le prénom et/ou le nom de personnes qui leur sont totalement étrangères, certains peuvent se sentir malgré tout très affectés, d’autres moins et certains peut-être ne sentent pas vraiment concernés car après tout, il y a plus de cent ans. Mais je leur dirai que, nécessairement, Ils devront garder le souvenir de ce moment très particulier. Ce 11 novembre où certains d’entre eux vont lire un poème et où d’autres auront eu le simple soin d’écouter et de réfléchir à toutes les dualités de la vie :

La nuit, le jour Le noir, le blanc Le malheur, le bonheur Le désespoir, l’espoir Le pessimisme, l’optimisme La liste est longue… La mort, la vie. La guerre, la paix

Je leur dirai de ne jamais oublié que le 11 novembre 1918 à 11heures lorsque les cloches retentissent, la nuit a laissé place à ce jour où les combats ont cessé Je leur dirai de ne jamais oublié que la vie a repris ses droits, pour une simple et unique raison qui est que certains optimistes avaient gardé l’espoir d’un bonheur retrouvé, d’une paix retrouvée.

Je dirai à tous ces enfants qu’un des plus beaux rêves est de voir une blanche colombe se poser au creux de sa main en vous regardant si tendrement… »

Raphaël PERRIN

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11h15 - Septmoncel

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« La fin des combats de la Grande Guerre a marqué les consciences et imprégné les mémoires. Evénement qui transcende le temps et franchit les générations. Nul besoin d’ajouter une année ou un millésime, ce jour et ce mois ont intégré depuis plus d’un siècle notre patrimoine commun.

A la onzième heure du onzième jour du onzième mois, après quatre interminables années, le canon s’est tu, la fureur s’est calmée. Le dernier mort, le dernier tir, la dernière détonation. Depuis Compiègne, où l’armistice a été signé à l’aube, jusqu’au front, du premier des clairons à tous les clochers de France, de l’esplanade de chaque ville à la moindre place de village. Une déferlante de soulagement, un soupir de délivrance, ont traversé le pays de part en part.

Derrière l’allégresse, derrière le tricolore flottant aux fenêtres et les Marseillaises triomphantes, partout le deuil, les blessures inguérissables, les ruines matérielles, morales et humaines qui se sont installés pour longtemps. Des mères et des pères qui n’ont pas retrouvé leur fils. Des fratries qui n’ont pas retrouvé leur père. Des épouses et des époux qui ont perdu l’être aimé.

Le pays est traversé par la sourde évidence que rien ne sera plus jamais comme avant.

En ce jour, dans les nécropoles, devant les monuments aux morts, sur les places de toutes nos cités, toutes les générations rassemblées, nous nous souvenons de ceux qui se sont battus pour la France entre 1914 et 1918, de ceux tombés au champ d’honneur sur tous les fronts, d’Orient et d’Occident. Nous nous souvenons du combat valeureux de tous ceux qui, venus des cinq continents, ont défendu un sol qu’ils n’avaient auparavant jamais foulé. Les noms gravés sur nos monuments aux morts nous rappellent constamment les valeurs d’honneur, de courage, de dévouement et de bravoure. Ils nous rappellent la fraternité d’armes.

La même fraternité unit toutes les filles et tous les fils de France qui œuvrent aujourd’hui à la défense de notre pays et qui mènent notre inlassable combat pour la liberté. La même fraternité mémorielle qui, chaque 11 novembre, nous réunit pour honorer les combattants de tous les conflits, pour rendre hommage à ceux qui ont accompli leur devoir jusqu’au don suprême. La Nation salue la mémoire des soldats morts pour la France en 2021.

Aujourd’hui, dans un même mouvement, la France reconnaissante fait cortège au cercueil d’Hubert GERMAIN jusqu’à la crypte du mémorial de la France combattante au Mont Valérien. Selon la volonté du général DE GAULLE, l’ultime compagnon de la Libération y reposera. Dernier dans la mort, parmi les premiers de 1940, Hubert GERMAIN est le porte-étendard des 1 038 illustres qui ont tant fait pour l’idéal de liberté et l’esprit français.

La flamme des compagnons s’est éteinte, mais nous sommes les dépositaires de ses braises ardentes. Entretenons-les sans cesse, ravivons-les inlassablement, en honorant ceux qui donnent leur vie pour la France, ceux qui la servent avec dévouement et courage. »

Message de Madame Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants



SOLDATS MORTS POUR LA FRANCE

11 NOVEMBRE 2021

Colonel Sébastien BOTTA, force multinationale d’observateurs, mort pour la France en Egypte, le 12 novembre 2020;

Brigadier Dorian ISSAKHANIAN, 1er régiment des chasseurs parachutistes, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020;

Brigadier Quentin PAUCHET, 1er régiment de chasseurs parachutistes, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020;

Maréchal des logis Tanerii MAURI, 1er régiment des chasseurs, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020;

Sergent-chef Yvonne HUYNH, 2e régiment de hussards, morte pour la France au Mali, le 2 janvier 2021;

Brigadier-chef Loïc RISSIER, 2e régiment de hussards, mort pour la France au Mali, le 2 janvier 2021 ;

Sergent Maxime BLASCO, 7e bataillon des chasseurs alpins de Varces, mort pour la France au Mali le 24 septembre 2021.

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« Que nous auront-ils laissés, tous ceux qui sont morts pour la France en 14-18 ? Il est bien là, la question que nous devons garder en tête et que les générations futures devront garder en tête. Cette question, QUE NOUS AURONT-ILS LAISSE ? je n’en doute pas, vous, les adultes, vous l’êtes déjà posé ?

Je me la suis posé cette semaine en voyant un groupe d’enfants avec leur maîtresse devant le monument aux morts. Je me la suis tellement souvent posée et je me la pose tous les jours lorsque j’entends des gens se plaindre…. Alors je crois qu’il est important, un jour de 11 novembre, que nous nous la posions collectivement.

Les enfants de notre École sont là pour acquérir des connaissances qui doivent nourrir leur propre réflexion. Nous devons remercier les enseignants qui, en France, font encore l’effort de ce travail de mémoire pour transmettre dès le plus jeunes un regard sur notre histoire, sur les périodes noires de notre histoire.

Je tiens à m’adresser aux enfants ici présents. Je tiens à leur dire que, forcément, chaque enfant a le droit de percevoir les choses différemment. En voyant le prénom et/ou le nom de personnes qui leur sont totalement étrangères, certains peuvent se sentir malgré tout très affectés, d’autres moins et certains peut-être ne sentent pas vraiment concernés car après tout, il y a plus de cent ans. Mais je tiens à leur dire que quoiqu’il en soit, nécessairement, vous les enfants, vous devez et devrez garder le souvenir de ce moment très particulier. Ce 11 novembre où certains d’entre vous vont nous lire un poème et où d’autres auront eu le simple soin d’écouter et de réfléchir à toutes les dualités de la vie :

La nuit, le jour Le noir, le blanc Le malheur, le bonheur Le désespoir, l’espoir Le pessimisme, l’optimisme Vous savez, les enfants, la liste est longue… La mort, la vie. La guerre, la paix

Le 11 novembre 1918 à 11heures lorsque les cloches retentissent. N’oubliez jamais que la nuit a laissé place à ce jour où les combats ont cessé N’oubliez jamais que la vie a repris ses droits, pour une simple et unique raison qui est que certains optimistes avaient gardé l’espoir d’un bonheur retrouvé, d’une paix retrouvée.

Vous savez, les enfants, un des plus beaux rêves est de voir une blanche colombe se poser au creux de sa main en vous regardant si tendrement…

A vous les enfants, je vous laisse ma place pour que vous nous lisiez vos poèmes »

Raphaël PERRIN

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Merci et bravo aux éléves de l'école de Septmoncel pour leur hommage

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Merci à la Fanfare du Haut-Jura pour avoir répondu présent pour cet hommage

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